Le panorama des aiguilles de tour vu depuis le chalet Grand Golliat. Photo prise le 26-12-2005
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La Fouly

Histoire de nos alpages

Le territoire affecté aujourd'hui aux différents alpages fut de tout temps un bien de la communauté. En bordure des terres communes s'élevaient une série de chalets privés. Les propriétaires de ces chalets se nommaient chalétaires et on les trouvait à l' A Neuve, au Barfay, à La Verne, à Ferret, et la Léchère. De ce fait, 60 à 80 particuliers profitaient de l' herbe commune dans sa totalité. Cette situation sera contestée au XIX. siècle et aboutira à la création des alpages.

Le 9 septembre 1849, une pétition demande "une meilleure administration de nos montagnes en les établissant communales ou en consortage". Par 177 voix contre 86, les Orsériens refusent, mais le Conseil propose:

+ de séparer les génissons et de les cantonner à La Peule, Planeureuses, Ban Darray et Les Luis

+ d'imposer aux moutonniers les parcs sur le parcours des vaches

+ de régler les repas des vaches pour avoir chaque jour de l' herbe fraîche.

+ En 1852, par 113 oui contre 1 non, les votants acceptent d'organiser toutes les montagnes en consortages.

Le 6 mai 1854 le périmètre des alpages à vaches et les secteurs attribués aux génissons sont délimités définitive-ment. Le 12 mai, par tirage au sort sur la place publique, chaque chef de famille se voit nommer consort d'un alpage. Entre le 12 mai et le 20 juin de la même année, les charpentes des étables furent acheminées vers chaque alpage par les consorts, au nombre de :

52 à la Fouly - 44 aux Ars - 61 à la Léchère - 64 à la Peule - 44 à Mont Percé - 87 à Plan de la Chaux, soit un total de 352 consorts pour 544 vaches.

Les vaches sont traites Iè matin et l'après-midi. Leur lait est mesuré à la sonde. Le fromage est fabriqué maigre afin de produire le beurre indis-pensable à la cuisine paysanne.

De nos jours, les alpages ont connu la désafectation graduelle qui atteignit la paysannerie après 1950. Il est visible que les pâturages sont moins entre-tenus qu'alors: les pierriers, les vernes vertes gagnent du terrain aux dépens de l' herbe nourricière. Cela provient certainement du fait que le nombre de consorts, ainsi que le nombre de vaches a diminué.

Ce qui changea le plus au cours des ans fut probablement le prix de l'inalpe. Les 5 francs qu'elle coutaÎt en 1905 étaient devenus 500 francs en 1975 et 700 francs en 1997.

La raréfaction du bétail voyait fusionner, dans les années 1970, les alpages de la Léchère et de Plan de la Chaux ainsi que de la Fouly et de la Peule.

En 1998, les alpages de la Fouly et de la Peule sont à nouveau séparés et attribués à des locataires différents.

Aujourd'hui sur l'alpage

Dans les alpages du Val Ferret, l'herbage est propriété de la Bourgeoisie tandis que les bâtiments et leur entretien est à la charge des consorts. Pour l'entretien du patrimoine bâti, les collectivités participent financièrement à la réfection des locaux d' habitation, des étables, des routes d'accès, des installations de purinages, etc.

L'estivage, période durant laquelle les vaches sont alpées, dure environ 1 00 jours. Cela libère le paysan qui peut ainsi engranger la réserve de foin pour l' hiver. Ce fourrage de base étant gratuit, cela représente un apport économiquement intéressant.

Un alpage est exploité en commun. 3 à 5 employés (fromager, maître berger et berger) y travaillent. Ils sont nourris, logés et tous les jours sont comptés comme journée de travail.

Le coût journalier d'une vache sur l'alpage est de l'ordre de 6 à 7 francs. Une contribution fédérale est versée pour l'entretien de l'alpage à chaque vache qui passe l'été sur l'alpage.

Une vache en lactation produit environ 500 kg de lait par été.

100 kg de lait donnent:
11 kg de fromage (se conserve)
3,5 kg de sérac (périssable à court terme)

En fonction de l'herbage, du travail du fromager, du soin apporter aux fromages, chaque alpage caractérise et "type" les produits qu'il fabrique.

A la fin de l'estivage (désalpe) le produit de l'alpage est partagé entre chaque propriétaire. Suite à cette répartition, le propriétaire vend son produit ou le garde.

L'alpage joue également un rôle culturel. C'est un lieu de rencontre pour les agriculteurs. Lors de la montée à l'alpage (inalpe) c'est la fête. Au divertissement s'ajoute un climat de tension créé par la race d' Hérens et l'émulation que représente la mise en place de la hiérarchie au sein du troupeau. Lors de la désalpe, cet esprit de fête est également présent, tout comme la fierté du paysan qui peut défiler au devant de sa vache décorée. On relève les mérites de le meilleure combattante, la reine de l'alpage, qui durant l'été a imposé sa force au reste du troupeau. On décore aussi celle qui a produit le plus de lait.

Source: Le programme distribué lors de la désalpe 2004


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Fête de la désalpe à La Fouly