Le four banal
S'ils ont, au village principal, subi leur mue chez les boulangers,
de nombreux hameaux les ont conservés,
entre-tenus, restaurés et les allument plusieurs fois l'an. A
la côte de la Rosière, citons les fours de La Rosière,
Reppaz et Commeire. Sur l'autre versant: Chez-les-Reuses, Soulalex,
Verlonne, Prassurny et, en remontant
le Val Ferret: Somlaproz et Les Arlaches.
On appelle ce four villageois, un four banal. Banal est une lointaine référence au droit du moyen âge. Ban y signifie «astreinte». Le four banal était celui que le seigneur avait fait construire et qui était obligatoire. On ne pouvait cuire son pain ailleurs. La raison principale en était la sécurité contre le feu, ce grand ennemi des temps passés, terrible à des hameaux construits en bois et n'ayant pour l'éteindre que les seaux d'eau apportés de la fontaine. Souvent ceux qui cuisaient le pain à domicile y firent un feu qui détruisit le village.
Si vous vous retrouvez au Val Ferret entre le 26 décembre
et le jour des rois, faites un saut aux Arlaches.
Le four est allumé 24 heures sur 24 et les familles utilisent
"le temps de four" qui leur est attribué afin de
préparer le fameux pain. Avec un peu de chance vous pouvez leur
tenir compagnie. Attention: Dehors il fait froid et dedans il fait très chaud et de plus, le travail
est un vrai travail physique.
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